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Samedi 4 février 2012 6 04 /02 /Fév /2012 21:54

L’affaire de « L’armée de l’Imam » 

La saisie du livre non publié d’Ahmet Şık

 

Le 23 mars 2011, à İstanbul, la police a perquisitionné les locaux des éditions İhtaki. İthaki compte parmi les grandes maisons d’éditions de la Turquie, ses publications couvrent plusieurs domaines qui vont de la littérature aux sciences sociales en passant par des enquêtes journalistiques. Après l’arrestation du journaliste Ahmet Șık le 6 Mars 2011, accusé d’appartenir à l’organisation terroriste « Ergenekon », les éditions İthaki, qui avaient déjà publié ses enquêtes sur le procès Ergenekon (avec E. Mavioğlu) et qui détenait la copie numérique du manuscrit de sa nouvelle enquête sur Gülen, ont été perquisitionnées par la police, sur ordre du procureur des procès Ergenekon, Zekeriya Öz. A la suite de cette opération qui a duré sept heures, la police a confisqué la copie en question ainsi que les disques durs des ordinateurs. Le mandat de perquisition précise qu’il a été décidé, dans le cadre de l’enquête Ergenekon, de la saisie de toutes les copies (numériques et sur papier) du livre d’Ahmet Șık (devant s’intituler « L’armée de l’Imam »). Le mandat précise également que toute personne qui détiendrait une copie de ce document serait tenue de la restituer à la police, et, que dans le cas contraire, elle serait accusée d’ « assistance à une organisation terroriste ». L’argumentation du procureur était la suivante : comme il s'agit d'un ouvrage en préparation, on ne doit pas considérer ces copies comme un livre, mais comme un « document » relevant de l'organisation d'Ergenekon. Le lendemain, le 24 mars, la préfecture de police d’İstanbul a demandé à toute personne, notamment à la famille et aux avocats du journaliste Ahmet Șık, de déposer au bureau du procureur de la République tout document relatif à ce livre. Le mandat de perquisition s’appuyait sur la décision de la 12e chambre du Tribunal de grande instance d’İstanbul, qui affirme que ce livre a été rédigé sur ordre de l’ « organisation de terreur armée » dénommée Ergenekon, afin d’en faire la propagande et de désinformer l’opinion publique.

 

De quoi s’agit-il dans ce livre qui a fait l’objet d’une enquête policière avant même d’être publié ? Après la décision de confiscation du Tribunal, il s’est avéré que l’auteur avait confié une copie numérique du livre à certaines personnes aux Etats-Unis, qui ont – aussitôt après la perquisition à İthaki - mis en ligne le manuscrit. Ainsi, des milliers d’internautes ont-ils téléchargé et partagé sur internet le texte, en rendant inapplicable la décision du tribunal visant à sa saisie. La diffusion immédiate du manuscrit était déjà un acte collectif contrant la censure, mais en tant que tel, il n’y avait pas de livre sur papier. Il y a eu aussi de nombreuses réactions de la part des éditeurs ou des journalistes, dont certains comme Ragıp Zarakolu, ont été arrêtés depuis. Car cette perquisition pour un livre non publié constituait un événement inédit dans l’histoire même de la censure en Turquie, une histoire pourtant très riche. A ce propos, le professeur Ahmet İnsel a souligné que cette saisie relevait du non-respect de la constitution en vigueur, pourtant préparée par les militaires en 1982. Ce n’est qu’en novembre 2011 que le livre a pu être publié par les éditions Postacı et mis en vente, avec les signatures d’une centaine de personnes, dont des journalistes, des universitaires et des éditeurs. C’est cette édition que nous pouvons lire aujourd’hui. Le livre s’intitule : Livre 000 : ne touchez pas, ça brûle !.

 

Quant au contenu du livre, il porte essentiellement de l’influence de l’organisation Gülen sur les forces de la police durant les 25 dernières années. Dans la première partie du livre, Ahmet Șık soutient la thèse généralement partagée dans les milieux de gauche turque, selon laquelle les organisations islamistes (notamment la confrérie de F. Gülen) étaient soutenues secrètement par l’Etat dans croisade contre le communisme, à partir des années 1970. Ainsi, Șık nous montre-t-il comment ce qu’on appelle aujourd’hui communément « l’Etat profond » en Turquie, à savoir la contre-guérilla organisée dans et par l’Etat même à partir des années 1970, était en contact permanent avec les milieux islamistes et en particulier avec celui de Gülen, afin de contrer l’ennemi commun : la gauche révolutionnaire.

Șık tient à montrer dans un deuxième temps, comment la confrérie de Gülen avait une stratégie de longue durée pour contrôler la bureaucratie étatique et en particulier la police nationale. Nous apprenons comment la confrérie a placé au sein des académies de police, des élèves issus des écoles affiliées à Gülen ; comment elle a pu écarter un par un les dirigeants de la police opposés à sa cause ; et enfin, comment elle a pu croitre son influence en infiltrant du même coup les instances de la magistrature.

En conclusion, Șık affirme que toute cette enquête sur l’organisation Gülen vient confirmer que le procès Ergenekon était un instrument dont se servait l’AKP pour restreindre les libertés publiques. Il souligne en effet que les vrais criminels issus de la contre-guérilla turque ne sont pas poursuivis par la justice et que les rares poursuites ne portent jamais sur les actes les plus inquiétants de ces activistes mais pour leur opposition même au gouvernement ou à Gülen. Șık remarque en passant que la confrérie de Gülen est pourvue d’une richesse économique toujours croissante et dont personne ne  connait l’ampleur exacte. En fait, le point crucial que soutient Șık est le suivant : la confrérie de Gülen, qui se présente comme faisant partie de la société civile, ne l’est pas vraiment, vu le contrôle qu’elle exerce sur la police et la justice. Dans ces conditions, une dichotomie se trouve imposée à l’opinion publique entre le monopole de l’armée et celui de la « société civile » façon Gülen, de manière à réprimer toute opposition éventuelle.

 

Șık, en rédigeant les dernières lignes de son livre, était bien conscient du danger qui le guettait : il prévoyait combien serait difficile à un journaliste ou un chercheur qui ne soutient ni l’armée ni Gülen, de publier de telles enquêtes et recherches. Il n’imaginait tout de même pas qu’on allait confisquer son manuscrit avant même qu’il soit publié.  Les propos récents du Premier ministre, livrés au quotidien Zaman  le 25 janvier 2012, le même jour que la déclaration de Reporters Sans Frontières sur l’état inquiétant de la liberté de presse en Turquie, éclairent la position du gouvernement sur ce danger qui menace les journalistes et les chercheurs. En effet, selon Erdoğan, la situation de la liberté de presse n’est pas du tout alarmant dans le pays puisque ; les journalistes en prison ne le sont pas en tant que journalistes, mais parce qu’ils sont des terroristes.

 

Sources :

http://bianet.org/bianet/ifade-ozgurlugu/128829-insel-ithaki-baskini-sikin-kitap-nedeniyle-tutuklandiginin-kanitidir

 

http://bianet.org/bianet/diger/128827-imamin-ordusunu-bulundurup-da-vermeyen-ergenekon-olacak

 

http://bianet.org/bianet/bianet/128815-ithaki-yayinevi-polis-baskinindan-saskin-ve-tepkili

Par gitfrance
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Vendredi 3 février 2012 5 03 /02 /Fév /2012 08:26

ΔΙΕΘΝΗΣ ΟΜΑΔΑ ΕΡΓΑΣΙΑΣ: «Ακαδημαϊκή και Ερευνητική Ελευθερία στην Τουρκία»

Μια κρίσιμη κατάσταση για την ακαδημαϊκή και ερευνητική ελευθερία

Τα κυβερνητικά μέτρα καταπίεσης και οι επιθέσεις ενάντια στην ακαδημαϊκή έρευνα, διδασκαλία, μετάφραση και εκδοτική δραστηριότητα στην Τουρκία έχουν εντατικοποιηθεί από το 2009 και μετά. Έχουν φτάσει, δε, σε οριακό σημείο, μετά και τη σύλληψη των: Busra Ersanli, καθηγητή στο Πανεπιστήμιο του Μαρμαρά και πολιτικού επιστήμονα, Ragib Zarakolu, ιδιοκτήτη και αρχισυντάκτη του επιφανούς εκδοτικού οίκου Belge, και του 21-χρονου φοιτητή Πολιτικών Επιστημών, Beste Onder. Οι προαναφερθέντες έχουν τεθεί υπό κράτηση στο πλαίσιο των «επιχειρήσεων κατά του KCK», με την κατηγορία της συμμετοχής στην Ένωση Κουρδικών Κοινοτήτων (ΕΚΚ), μια οργάνωση που φέρεται να πρόσκειται στο ένοπλο Εργατικό Κόμμα του Κουρδιστάν (PKK). Αυτές οι κατηγορίες έχουν ως μοναδικό στόχο να φιμώσουν τους ανεξάρτητους διανοούμενους και να απειλήσουν ερευνητές, ακαδημαϊκούς και φοιτητές. Το δικαστικό σύστημα στην Τουρκία συμβάλλει σε αυτή τη διαδικασία ποινικών διωγμών, με τη συστηματική στήριξη των κρατήσεων υπό επιτήρηση μέχρι τη δίκη και τη διαταγή φυλάκισης (όπως αυτές των Ragid και Deniz Zarakolu) σε φυλακές υψίστης ασφαλείας, μειώνοντας με αυτόν τον τρόπο τα δικαιώματα της υπεράσπισης και παρενοχλώντας τον κατηγορούμενο κατά τη διάρκεια προετοιμασίας των κρατικών δικών –όπως συνέβη στην περίπτωση του κοινωνιολόγου Pinak Selek (διώχθηκε ποινικά και απαλλάχτηκε αρκετές φορές) ή των μάχιμων δημοσιογράφων Ahmet Sik και Nedim Sener (κατηγορήθηκαν για «τρομοκρατία» στο πλαίσιο της σειράς δικών «Ergenekon» και φυλακίστηκαν).

Από τον Απρίλιο του 2009, με τη συστηματοποίηση των τυχαίων συλλήψεων και τη συνακόλουθη απόδοση κατηγοριών για «συμμετοχή σε τρομοκρατική οργάνωση», η δυνατότητα διεξαγωγής και διάδοσης της ανεξάρτητης έρευνας  σε ακαδημαϊκούς κύκλους ή για το ευρύ κοινό, βρίσκεται σε κίνδυνο. Η εργασία των ερευνητών, των καθηγητών, των φοιτητών των  μεταφραστών και των επιμελητών ενέχει πλέον σοβαρούς κινδύνους, δεδομένων των μόνιμων σωματικών, επαγγελματικών και ηθικών απειλών. Η άρση της ελευθερίας διεξαγωγής ανεξάρτητης έρευνας καταπιέζει το βασικό τους δικαίωμα να σκέφτονται και να εκφράζονται ελεύθερα. Εκτός όμως από τους ακαδημαϊκούς, σχεδόν 70 δημοσιογράφοι βρίσκονται επίσης στις φυλακές στην Τουρκία, γιατί απλώς ασκούν το επάγγελμά τους. Πρέπει επίσης να προστεθούν σε αυτά τα στοιχεία και χιλιάδες πολιτικοί κρατούμενοι που συνελήφθησαν στο πλαίσιο των «επιχειρήσεων κατά του KCK», επιχειρήσεις που οδήγησαν στην «κράτηση περισσότερων των 8000 ανθρώπων και στην απόδοση κατηγοριών σε 4000. Κάθε εβδομάδα, εκατοντάδες ονόματα προστίθενται στη λίστα» (Guillaume Perrier, Le Monde, 3 Νοεμβρίου 2011). Φυσικά, σε αυτούς τους υπολογισμούς δεν έχουν προστεθεί τα μέλη του νόμιμου τουρκικού κόμματος “BDP” (το φιλο-κουρδικό Κόμμα για την Ειρήνη και τη Δημοκρατία), με κοινοβουλευτική εκπροσώπηση, που τελούν υπό φυλάκιση, ούτε πρόκειται για μία κατάσταση που αφορά μόνο τη φιλο-κουρδική κοινότητα. Και άλλοι φιλελεύθεροι διανοούμενοι συνελήφθησαν επειδή τόλμησαν να αμφισβητήσουν τις κυβερνητικές αποφάσεις, τον ρόλο των θρησκευτικών οργανώσεων και τις πρακτικές του κρατικού συστήματος. Σύμφωνα με τις εκτιμήσεις του αμερικανικού σκέλους του PEN, περισσότεροι από χίλιοι ακαδημαϊκοί, συγγραφείς, αρθρογράφοι, και δικηγόροι έχουν συλληφθεί, ενώ και ο Τουρκικός Σύλλογος Νέων Δικηγόρων («CHD») υπολογίζει τον αριθμό των φυλακισθέντων φοιτητών σε 500. 

Η καταπίεση της επιστημονικής ελευθερίας και της ελευθερίας της σκέψης στην Τουρκία, καταφέρει ισχυρό πλήγμα στις κοινωνικές επιστήμες –και ειδικότερα στην πολιτική επιστήμη. Οι διανοούμενοι απειλούνται με αστυνομική κράτηση για αδιευκρίνιστο χρονικό διάστημα μέχρι τη διεξαγωγή της δίκης τους, απλώς και μόνο εξαιτίας της μελέτης, της συζήτησης εννοιών όπως «δημοκρατία» και «ανθρώπινα δικαιώματα», της έκδοσης βιβλίων σχετικών με την πολιτισμική ετερότητα της τουρκικής κοινωνίας, τη δομή του Κράτους, ή την ιστορία των μειονοτήτων (συμπεριλαμβανομένης και της γενοκτονίας των Αρμενίων). Μετά το περιορισμένο διάστημα επιείκειας που ίσχυσε στο πρώτο μέρος της δεκαετίας 2000-2010, οι τακτικές εκφοβισμού έχουν παραλύσει για μια ακόμη φορά την τουρκική κοινωνία και τους διανοούμενούς της. Θα μπορούσαν, δε, να επιφέρουν μόνιμη διατάραξη της ισορροπίας τους.  Ο εκφοβισμός πηγάζει από παντού, ακόμη και από τα υψηλότερα κρατικά και κυβερνητικά κλιμάκια, όπως πιστοποίησαν και οι δηλώσεις του πρωθυπουργού Erdogan στις 12 Νοεμβρίου στην πόλη Bitlis, εναντίον όσων αμφισβητούν την νομιμότητα των μηνύσεων που ασκήθηκαν πρόσφατα. Οι ερευνητές, οι καθηγητές, οι αρθρογράφοι, οι μεταφραστές, οι φοιτητές –όλοι όσοι δίνουν ζωή στον ακαδημαϊκό και επιστημονικό τομέα- πρέπει, από δω και πέρα, να αυτοπεριορίζονται και να αυτολογοκρίνονται, εάν θέλουν να επιζήσουν. Το λιγότερο που ενδέχεται να αντιμετωπίσουν, είναι αντίποινα από την αστυνομία, το δικαστικό σύστημα, δικαστήρια και δίκες, για να μην αναφερθούμε στις υποτιμητικές και δυσφημιστικές καμπάνιες του Τύπου. Αυτό είναι απαράδεκτο. Διαμαρτυρόμαστε μαζί με αυτούς, για αυτούς και για ό,τι μας ενώνει μαζί τους, την υψηλή αξία της ακαδημαϊκής και επιστημονικής ελευθερίας.

Πρωτοβουλία για μια Διεθνή Ομάδα Εργασίας και Έρευνας 

Σε αλληλεγγύη με τους συναδέλφους μας στην Τουρκία, καλούμε ερευνητές και ακαδημαϊκούς σε παγκόσμιο επίπεδο, να συμμετάσχουν σε μια «Διεθνή Ομάδα Εργασίας» (Group International de Travail, “GIT”) με την ονομασία “Ακαδημαϊκή και Ερευνητική Ελευθερία στην Τουρκία», και να δημιουργήσουν παραρτήματα στις δικές τους χώρες. Οι δραστηριότητες θα λάβουν χώρα στο πλαίσιο των καθιερωμένων πανεπιστημιακών, εκδοτικών και ερευνητικών παραμέτρων και πρακτικών. Στόχος των δραστηριοτήτων των διεθνών ομάδων θα είναι η παραγωγή συγκεκριμένης γνώσης σχετικά με την κατάσταση των πολιτικών ελευθεριών στην Τουρκία. Αυτές οι δραστηριότητες θα πραγματοποιηθούν μέσω συναντήσεων, συνεδρίων και σεμιναρίων ώστε να αναλυθούν οι γενικές συνθήκες έρευνας και διδασκαλίας (στην Τουρκία). Αποτέλεσμα αυτών, θα είναι η συμμετοχή και συνεισφορά πολυάριθμων ειδικών και η ευρεία διάδοσή τους μέσω επιστημονικών δημοσιεύσεων, διαδικτυακών τόπων, συμποσίων, συνεδρίων, στρογγυλών τραπεζών και των ΜΜΕ. Αυτή η διεθνής ομάδα θα αποτελέσει ταυτόχρονα και «ομάδα επαγρύπνησης», διερευνώντας όλα τα αποδεδειγμένα γεγονότα που αφορούν την κατάσταση των διωκόμενων ερευνητών, ακαδημαϊκών, φοιτητών αρθρογράφων και μεταφραστών. Θα ενημερώνεται για τις πρακτικές της ελεύθερης έκφρασης και διάδοσης της ενημέρωσης (τόσο της κριτικής, όσο και της μη-συμβατικής ενημέρωσης), καθώς και για την ελευθερία συνασπισμού στην Τουρκία, οι οποίες διασφαλίζουν την –πιο συγκεκριμένη, πλην όμως απαραίτητη- ακαδημαϊκή και ερευνητική ελευθερία.   Η ομάδα θα εξετάσει τις πρακτικές δόμησης της δημοκρατίας στην Τουρκία και τα εμπόδια που συναντώνται, τόσο σε επίπεδο συγκεκριμένων ιστορικών  συνθηκών στην Τουρκία, όσο και στο πρόσφατο διεθνές συγκείμενο της «Αραβικής Άνοιξης». Επιπλέον, προτείνεται η δημιουργία μιας πληροφοριακής πλατφόρμας που θα αποκαλύπτει το εύρος της καταπίεσης της σκέψης στην Τουρκία, θα παρακολουθεί τις προσωπικές υποθέσεις των συναδέλφων που τελούν υπό το καθεστώς απειλών ή φυλάκισης, και θα εξετάζει τα νομικά, πολιτικά, οικονομικά και κοινωνικά ζητήματα που αφορούν στη διαδικασία του εκδημοκρατισμού. Αναλύοντας την κατάσταση στην Τουρκία, η ομάδα θα εξετάσει παράλληλα την εφαρμογή αυτών των ζητημάτων και σε άλλες χώρες.

Παραρτήματα της Διεθνούς Ομάδας Εργασίας (Group International de Travail, “GIT”): “Ακαδημαϊκή και Ερευνητική Ελευθερία στην Τουρκία» θα δημιουργηθούν σε παγκόσμιο επίπεδο. Καθένα από αυτά θα λειτουργεί ανεξάρτητα, σύμφωνα με την ερευνητική ηθική, τις πρακτικές και τις αρχές που αναφέρθησαν παραπάνω. Η ισχυρή δικτύωση αυτών των διεθνών ομάδων θα αποτελέσει τη δύναμη και την αποτελεσματικότητά τους. Η GIT, ως εμπειρικό μοντέλο μιας διεθνούς ακαδημαϊκής οργάνωσης, θα στρέψει την έρευνά της και σε άλλες χώρες όπου απειλείται η ακαδημαϊκή και ερευνητική ελευθερία. Η κινητοποίηση και άλλων κέντρων της GIT θα δώσει φωνή στις ανησυχίες και στην ενεργή συμμετοχή ακαδημαϊκών από όλο τον κόσμο, που απαιτούν οικουμενικές, δημοκρατικές και κοινωνικές ελευθερίες.

Οι ιδρυτές της GIT στη Γαλλία:

H Διεθνής Ομάδα Εργασίας (GIT): «Ακαδημαϊκή και Ερευνητική Ελευθερία στην Τουρκία», δημιουργήθηκε με πρωτοβουλία των: Dr. Samim Akgönül, (Αναπληρωτής καθηγητής Ιστορίας και Πολιτικής Επιστήμης, Université de Strasbourg), Dr. Salih Akın, (Αναπληρωτής καθηγητής Γλωσσολογίας, Université de Rouen), Dr. Marianne Baudin (Καθηγήτρια Ψυχανάλυσης, Université de Paris 13), Dr. Faruk Bilici (Καθηγητής Ιστορίας, INALCO), Dr. Hamit Bozarslan (Καθηγητής Ιστορίας και Κοινωνιολογίας, Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales/EHESS), Dr. Cengiz Cağla (Επισκέπτης Καθηγητής Πολιτικής Επιστήμης, EHESS), Dr. Renée Champion (Ερευνήτρια, Αραβική Λογοτεχνία και Σπουδές του Φύλου, CHSIM/EHESS), Dr. Etienne Copeaux (Ιστορικός,Τουρκικές σπουδές), Dr. Philippe Corcuff (Αναπληρωτής καθηγητής Πολιτικής Επιστήμης, Sciences Po Lyon), Dr. Yves Deloye, Καθηγητής Πολιτικής Επιστήμης, Sciences Po Bordeaux and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Γενικός Γραμματέας της Γαλλικής Ένωσης Πολιτικής Επιστήμης), Dr. Gilles Dorronsoro (Καθηγητής Πολιτικής Επιστήμης, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Dr. Vincent Duclert (Αναπληρωτής Καθηγητής Ιστορίας, EHESS), Dr. Paul Dumont (Καθηγητής Ιστορίας, Université de Strasbourg), Dr. Ragıp Ege (Καθηγητής Οικονομικών, Université de Strasbourg), Dr. Gulçin Erdinç Lelandais (Διδάκτωρ Κοινωνιολογίας, EHESS, Υπότροφος Marie Curie, University of Warwick), Dr. Didier Francfort (Καθηγητής Ιστορίας, Université de Nancy-II), Dr. Zeynep Gambetti (Διδάκτωρ Πολιτικής Φιλοσοφίας, Université de Paris-VII), Dr. Eric Geoffroy (Αναπληρωτής Καθηγητής Αραβικών και Ισλαμικών Σπουδών, Université de Strasbourg), Dr. Nilüfer Göle, (Καθηγητής Κοινωνιολογίας, EHESS), Dr. Diana Gonzalez (Διδάκτωρ Κοινωνιολογίας και Αισθητικής, EHESS), Dr. Gérard Groc (Ερευνητής Ιστορίας, IREMAN/CNRS), Deniz Günce Demirhisar (Υποψήφια Διδάκτωρ Κοινωνιολογίας, EHESS and ATER, Université de Paris 13), Dr. Ali Kazancigil (Συνδιευθύνει το περιοδικό πολιτικής επιστήμης Anatoli), Iclal Incioglu (Υποψήφιος Διδάκτωρ Πολιτικής Ψυχολογίας, Université de Paris-VII), Dr. Lilian Mathieu (Διευθύντρια Ερευνών, CNRS, ENS de Lyon, Κοινωνιολογία), Dr. Claire Mouradian (Διευθύντρια Ερευνών CNRS, ENS Lyon, Ιστορία), Dr. Christophe Prochasson (Καθηγητής Ιστορίας, EHESS), Dr. Daniel Rottenberg, M.D. (Υποψήφιος Διδάκτωρ Ιστορίας, Université de Strasbourg), Emine Sarikartal (Υποψήφια Διδάκτωρ Φιλοσοφίας, μεταφράστρια και επιμελήτρια, Université de Paris-Nanterre), Ferhat Taylan (Υποψήφια Διδάκτωρ Φιλοσοφίας και μεταφράστρια, Université de Bordeaux), Dr. Lucette Valensi (Καθηγητής Ιστορίας, EHESS), Dr. Murat Yıldızoğlu (Καθηγητής Οικονομικών, Université de Bordeaux).

 

Το πρώτο παράρτημα της GIT εγκαινιάστηκε στο Παρίσι, στις 21 Νοεμβρίου 2011.

Οποιος επιθυμεί να συμμετάσχει στο γαλλικό παράρτημα της Διεθνούς Ομάδας Εργασίας (GIT): «Ακαδημαϊκή και Ερευνητική Ελευθερία στην Τουρκία», ή να ιδρύσει παράρτημα στη δική του χώρα, παρακαλείται να επικοινωνήσει με τους: Hamit Bozarslan, Cengiz Cağla, Yves Déloye, Vincent Duclert, Diana Gonzalez or Ferhat Taylan, at: hamit.bozarslan@ehess.fr, ccagla2002@yahoo.com, yvesdeloye@hotmail, duclert@ehess.fr, , ferhattaylan@gmail.com.

Translation and contact : Vasiliki Petsa, doctorante en littérature à l'université d'Athènes, basiapetsa@hotmail.com 

Par gitfrance
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Vendredi 3 février 2012 5 03 /02 /Fév /2012 08:25

Gruppo internazionale di lavoro: «Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia»

Una situazione critica per la libertà di ricerca e d’insegnamento

Le misure di repressione governativa e gli attacchi portati alla ricerca e all’insegnamento universitario in Turchia si sono intensificati dal 2009. Hanno raggiunto un livello allarmante con l’arresto, nell’ottobre del 2011, della professoressa e politologa Büşra Ersanlı, dell’università di Marmara, del direttore della prestigiosa casa editrice Belge, Ragıp Zarakolu, del dottorando in scienze politiche, editore e traduttore Deniz Zarakolu, o dello studente di scienze politiche ventunenne Büşra Beste Önder. Sono in carcere nel quadro delle «operazioni [anti] KCK», accusati di far parte del «Raggruppamento sociale del Kurdistan» che sarebbe a capo della ribellione armata curda del PKK. Queste accuse hanno come obiettivo soltanto quello di mettere a tacere gli intellettuali indipendenti e di minacciare i ricercatori, gli universitari, gli studenti. La giustizia turca collabora a questo processo di persecuzione generalizzando la detenzione preventiva del fermo, ordinando per alcuni di loro (Ragıp et Deniz Zarakolu) il carcere in prigioni di massima sicurezza, riducendo il diritto di difesa, accanendosi contro gli accusati - come la sociologa Pinar Selek, più volte prosciolta, o i giornalisti investigativi Ahmet Șık et Nedim Șener, anche loro accusati di «terrorismo» nell’ambito del processo «Ergenekon» e tenuti in custodia cautelare - e organizzando dei processi di Stato.

Con la sistematizzazione degli arresti arbitrari dall’aprile del 2009 e delle accuse di «appartenere a un’organizzazione terrorista» si prende di mira la possibilità stessa di condurre delle ricerche indipendenti in Turchia e di comunicarne gli esiti all’università e all’opinione pubblica. Il lavoro regolare dei ricercatori, dei professori, degli studenti, dei traduttori, degli editori, diventa pericoloso, con una minaccia costante per la loro incolumità fisica, professionale e morale. La loro libertà di lavoro e di esistenza è negata, e al tempo stesso è messa in pericolo la libertà di pensiero e di espressione da cui proviene. Quasi settanta giornalisti sono in carcere in Turchia per avere semplicemente fatto il loro mestiere, e a loro si aggiungono le migliaia di prigionieri di opinione arrestati nel quadro di procedimenti fuorilegge del KCK “che hanno condotto a circa 8000 fermi e a 4000 incriminazioni. Ogni settimana si aggiungono alla lista decine di nomi”. (Guillaume Perrier, Le Monde, 3 novembre 2011). Non si contano più i membri arrestati del partito turco BDP - legale e presente in Parlamento. Questa considerevole repressione non tocca soltanto gli ambienti pro-curdi in Turchia. Altri intellettuali liberali vengono arrestati perché pongono domande sulle azioni del governo, sul ruolo delle organizzazioni di sensibilizzazione religiosa, sulle pratiche dell’apparato statale. Il Centro americano PEN stima in più di mille il numero di universitari, scrittori, editori e avvocati arrestati, mentre l’Associazione turca degli avvocati contemporanei (CHD) stima che 500 studenti siano in carcere.

Le scienze sociali - e oggi in particolare la scienza politica - pagano un pesante tributo a questa battaglia per la libertà scientifica e intellettuale in Turchia. Il semplice fatto di studiare e dibattere concetti come “democrazia” e “diritti umani”, il semplice fatto di pubblicare delle opere sulla diversità culturale della società turca, sulle strutture dello Stato, sulla storia delle minoranze (incluso il genocidio degli armeni) può essere ormai utilizzato contro i loro autori e farli incarcerare in attesa di un interminabile processo. Dopo essere state parzialmente ammorbidite nel primo decennio del 2000, le barriere della paura bloccano di nuovo la società turca e le sue forze intellettuali. Queste barriere possono distruggerla. L’intimidazione è dappertutto, anche al vertice dello Stato e del governo, come ricordano le dichiarazioni minacciose del Primo ministro Erdoğan, del 18 novembre a Bitlis, dirette a coloro che si interrogano sulla legalità dei tanti procedimenti penali che prendono di mira la libertà di espressione. Ricercatori, universitari, editori, traduttori, studenti, tutti coloro che danno vita all’universo scientifico e accademico di un paese devono ormai costringersi ad autocensurarsi, se vogliono sopravvivere. A meno di affrontare la polizia, la giustizia, i tribunali e i processi, per non citare le campagne di stampa insultanti e degradanti. È inaccettabile. E noi protestiamo con loro, per loro e per ciò che a loro ci unisce, il principio superiore della ricerca e dell’insegnamento.

*

L’iniziativa di un Gruppo internazionale di lavoro

Solidali con i nostri colleghi turchi, chiamiamo i ricercatori e gli universitari di tutto il mondo a partecipare a un “Gruppo internazionale di lavoro” (Group international de travail “GIT”) “Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia”, e a creare delle antenne in ogni paese. Le attività del gruppo avranno luogo nel perimetro consueto delle università, delle case editrici e dei centri di ricerca. Avranno come scopo la produzione e l’articolazione fra loro delle conoscenze approfondite sullo stato delle libertà in Turchia. Si inscriveranno nelle pratiche abituali dei ricercatori, degli insegnanti, degli studenti , dei traduttori, degli editori e dei divulgatori della ricerca. Si esprimeranno attraverso incontri, conferenze e seminari incentrati sulla conoscenza e l’analisi delle condizioni generali della ricerca e dell’insegnamento in Turchia. Si tradurranno in numerosi contributi di specialisti, attraverso la produzione di un sapere inedito e attraverso la sua grande diffusione. Questo gruppo internazionale di lavoro porterà avanti una vigilanza documentaria su tutti i fatti relativi alla situazione dei ricercatori, degli universitari, degli studenti, degli editori, dei traduttori perseguitati. Lavorerà alla conoscenza dell’esercizio della libertà di espressione, della libera circolazione delle informazioni critiche o non convenzionali, e della libertà di attivismo e di associazione in Turchia, esercizio che condiziona l’esistenza di queste libertà più specifiche ma altrettanto essenziali di ricerca e di insegnamento. Esaminerà il processo di costruzione della democrazia e i blocchi con i quali si scontra la democratizzazione in Turchia, storicamente e in un contesto internazionale rinnovato dalle rivoluzioni della “primavera araba”. Si propone anche di costruire una piattaforma d’informazione, che in particolare mostri l’ampiezza dell’attuale repressione intellettuale in Turchia, e la sorte personale dei colleghi minacciati o incarcerati, e anche le questioni giuridiche, politiche, economiche, sociali relative al processo di democratizzazione. I fatti che riguardano il mondo della ricerca e dell’insegnamento in Turchia saranno confrontati alla situazione generale delle libertà intellettuali e pubbliche nel paese, ma anche a casi simili che hanno colpito o colpiscono altri paesi, e alle ricadute scientifiche e universitarie nel mondo.

Formato da ricercatori, universitari, studenti, traduttori, editori, uniti in questa comunità di principi e di pratiche, il Gruppo internazionale di lavoro “Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia” funzionerà come un centro di ricerca che diffonda, con un linguaggio accessibile, i risultati delle sue inchieste. La mediazione delle attività del GIT sarà assicurata attraverso ogni mezzo a disposizione dei suoi membri, pubblicazioni scientifiche, quaderni di ricerca su internet, incontri, conferenze e tavole rotonde etc., e tutti questi dati verranno ampiamente ripresi dalla stampa generalista e dai grandi media. Saranno create delle antenne del GIT in tutti i paesi. Ognuna di esse funzionerà autonomamente secondo i principi di lavoro, di etica e di obiettivi descritti in precedenza. La loro messa in rete tradurrà la forza e l’efficacia del GIT “Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia”. Questo modello empirico di associazione accademica internazionale potrà considerare, con altri colleghi che ne prendano l’iniziativa, di agire, attraverso la ricerca, lo studio e la trasmissione dei saperi, su altri terreni in cui ricercatori, universitari, studenti, traduttori, editori sono minacciati nell’esercizio del loro mestiere e della loro vocazione. Altri GIT “Libertà di ricerca e d’insegnamento” potrebbero così nascere, concretizzando una dinamica accademica per le libertà democratiche.

La creazione del Gruppo internazionale di lavoro “Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia” nasce da un’iniziativa di Deniz Akagül, maître de conférences all’Università di Lille-1 (economia), Samim Akgönül, maître de conférences all’Università di Strasburgo (storia e scienze politiche), Salih Akın, maître de conférences all’università di Rouen (linguistica), Marianne Baudin, professoressa all’università di Paris-13 (psicanalisi), Faruk Bilici, professore dell’INALCO (storia), Hamit Bozarslan, direttore di studi all’Ecole des hautes études en sciences sociales/EHESS (storia, sociologia), Cengiz Cağla, professore invitato all’EHESS (scienze politiche), Renée Champion, ricercatrice del CHISM/EHESS (letteratura araba e storia delle donne), Etienne Copeaux, storico delle Turchia, Philippe Corcuff, maître de conférences all’Institut d’études politiques di Lione (scienze politiche), Yves Déloye, professore a Sciences Po Bordeaux e all’università Paris 1 Panthéon-Sorbonne (scienze politiche), segretario generale dell’Association française de science politique, Gilles Dorronsoro, professore all’università Paris 1 Panthéon-Sorbonne (scienze politiche), Vincent Duclert, professore all’EHESS (storia), Paul Dumont, professore all’università di Strasburgo (storia), Ragıp Ege, professore all’università di Strasburgo (economia), Gulçin Erdinç Lelandais, dottore dell’EHESS, Marie Curie Fellow, università di Warwick (sociologia), Didier Francfort, professore all’università di Nancy-II (storia), Zeynep Gambetti, dottore dell’università Paris-VII (filosofia politica), Eric Geoffroy, maître de conférences all’università di Strasburgo (studi arabi e islamici), Nilüfer Göle, direttrice di studi all’EHESS (sociologia), Diana Gonzalez, dottoressa dell’EHESS (sociologia, estetica),  Gérard Groc, ricercatore associato all’IREMAN/CNRS (storia), Deniz Günce Demirhisar, dottoranda all’EHESS e ATER all’università Paris 13 (sociologia), Ali Kazancigil, co-direttore della rivista Anatoli (scienze politiche), Iclal Incioglu, dottorando all’università Paris 7 (psicologia sociale), Lilian Mathieu, direttore di ricerca al CNRS, ENS di Lione (sociologia), Claire Mouradian, direttrice di ricerca al CNRS (storia), Christophe Prochasson, direttore di studi all’EHESS (storia), Daniel Rottenberg, dottore in medicina, dottorando all’università de Strasburgo (storia), Emine Sarikartal, dottoranda all’università Paris-Ouest, traduttrice ed editrice (filosofia), Ferhat Taylan, dottorando all’università di Bordeaux e traduttore (filosofia), Lucette Valensi, direttrice di studi all’EHESS (storia), Murat Yıldızoğlu, professore all’università di Bordeaux (economia).

Questo gruppo ha fondato a Parigi una prima antenna del GIT il 21 novembre 2011.

Per aderire all’antenna francese del Gruppo internazionale di lavoro «Libertà di ricerca e d’insegnamento in Turchia», o per creare un’antenna nel mondo contattate Hamit Bozarslan, Cengiz Cağla, Yves Déloye, Vincent Duclert, Diana Gonzalez o Ferhat Taylan : ,  yvesdeloye@hotmail.com, duclert@ehess.frdiana.gonzalez2@wanadoo.fr

Due siti internet vi daranno ulteriori informazioni: www.gitinitiative.com che presenta l’iniziativa a livello internazionale, federa le antenne dei diversi paesi, raccoglie i lavori e rende conto delle azioni passate, presenti e future, e www.gitfrance.fr per l’antenna creata in Francia contestualmente alla nascita del GIT.

Translation and contact : Giacomo Cuva, historien, Univ. La Sapienza, Roma,

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Jeudi 2 février 2012 4 02 /02 /Fév /2012 14:39

Guerre ouverte entre Paul Auster et la Turquie

Par Nicolas Gary, site ActuaLitté. Les univers du livre, le jeudi 02 février 2012 à 08:50:23

http://www.actualitte.com/actualite/monde-edition/international/guerre-ouverte-entre-paul-auster-et-la-turquie-31672.htm

 

Un ouvrage de Paul Auster fait actuellement scandale en Turquie, alors qu'elle n'est pas encore disponible aux États-Unis. Car loin de l'acclamation du talent littéraire, c'est plutôt une guerre entre l'écrivain et le premier ministre turc, Tayyip Erdogan que le livre a déclenché. 

 

Tout a commencé avec une interview accordée au quotidien turc Hürriyet, dans lequel Auster évoque Winter Journal, ce livre récemment paru. Au cours de l'entretien, Auster explique qu'il ne se rendra pas en Turquie « parce que des journalistes et des auteurs sont emprisonnés ». Et dans une rhétorique provocatrice, d'interroger : « Combien sont actuellement prisonniers ? Plus d'une centaine ? » 

 

Auster ajoute même que la Turquie est le pays qui l'inquiète le plus. Avec la Chine, dans laquelle il refuse également de se rendre, en raison du manque de démocratie qui y règne. Le traitement des auteurs, autant que des journalistes dans ces deux pays l'effraient, et il refuse, pour cette raison, de s'y rendre.

 

Une réponse que n'a pas vraiment apprécié Ankara, et provoqué la réaction du Premier ministre, à l'occasion d'une réunion de son parti. « Si vous venez, alors quoi ? Et si vous ne venez pas, que se passe-t-il ? La Turquie perdra de son prestige ? »

 

Passant à la vitesse supérieure, Erdogan, cité par Reuters ajoute que Paul Auster est tout de même mal placé pour faire la fine bouche. Après tout, n'a-t-il pas rendu une visite à Israël, un pays « soi-disant démocratique, laïque, où les droits de la liberté d'expression et des libertés individuelles sont sans bornes. Quel homme ignorant vous faites. Ne sont-ce pas ces gens qui font pleuvoir les bombes sur Gaza ? Ceux qui ont lâché des bombes au phosphore et utilisé des armes chimiques. Comment pouvez-vous ignorer cela ? »

 

« Ce monsieur ne peut pas constater les répressions et les violations des droits et libertés en Israël... C'est du mépris pour la Turquie ! »

 

La Turquie devrait apprendre à balayer

 

Attaque en bonne et due forme, certes, mais surtout, une riposte ferme contre l'écrivain. Cependant, l'écrivain Mehmet Ali Birand, passé devant les tribunaux faisait la même réflexion que celle d'Auster, en mars dernier. Accusant les politiques et les hommes d'influence du pays de protéger leurs intérêts, il dénonçait le comportement à l'égard des ‘bons journalistes', et les mauvais, ceux qui ont une opinion contraire à ce que le régime veut bien accepter.

 

Lequel ne s'est cependant pas démonté. Dans un communiqué, il défend la position d'Israël. « Quel que soit ce que le premier ministre pourrait penser de l'État d'Israël, le fait est que la liberté d'expression y existe, et qu'aucun des journalistes ni des écrivains ne sont emprisonnés. Selon les derniers chiffres recueillis par le PEN international, il y a à peu près une centaine d'écrivains emprisonnés en Turquie, pour ne pas parler des éditeurs indépendants tels que Ragip Zarakalou, dont le cas est surveillé de près par les PEN du monde entier. »

 

Et de conclure : « Tous les pays sont imparfaits et assaillis par une myriade de problèmes, monsieur le premier ministre, y compris aux États-Unis, y compris en Turquie, et c'est une conviction ferme en moi que dans le but d'améliorer les conditions de vie dans notre pays, dans tous les pays, la liberté de parole et de publication, sans censure ni menace d'emprisonnement, est un droit sacré pour tous les hommes et femmes. » (via New York Times

Par gitfrance
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Mercredi 1 février 2012 3 01 /02 /Fév /2012 15:29

Akademik Özgürlükler için Birleşme Çağrısı

 

GIT - Türkiye

 

Türkiye’de Araştırma ve Öğretim Özgürlüğü

Uluslararası çalışma grubu

 

Türkiye’nin toplumsal ve siyasal tarihindeki temel meselelerle yüzleşmek, hesaplaşmak ve yeni siyasal çözümler üretmek zorunda olduğu bu dönemde, bilimsel araştırma ve her türlü düşünsel etkinliğin, akademik eğitim ve bilgi aktarımının  özgürce yapılabilmesi ve kamusal tartışmayı besleyebilmesi daha da fazla önem kazanmıştır.

Hal böyle iken, bilim insanları olarak bizler, siyasal ve toplumsal iktidar odaklarının üniversiteler üzerindeki etki ve baskısının vahim derecede artmış olduğunu gözlemliyoruz. Öğrencilerin, öğretim elemanlarının, gazeteci ve yayıncıların gözaltına alınması ve tutuklanması; öğretim elemanlarına yönelik idari soruşturmalar; araştırmacılara yönelik doğrudan veya dolaylı engellemeler; eğitimin ticarileşmesi çerçevesinde yaratılan güvensizlik ve kırılganlık şeklinde ortaya çıkan baskılar, akademisyenlerin ve akademik faaliyetin itibarsızlaştırılmasına yol açmaktadır. Bu itibarsızlaştırma, özellikle tabulaştırılmışkonularda çalışan ve ders veren akademisyenlerin düşünsel ve toplumsal varoluş imkânlarını ciddi anlamda kısıtlamaktadır. Acil çözüm bekleyen konularda bilgi üretimi ve paylaşımının gerçekleşememesi, Türkiye’nin en can alıcı sorunlarının çözümü önünde de engel teşkil etmektedir. Oysa ağır toplumsal ve siyasal bedelleri olan pek çok sorunun aşılması, özgür ifade ve araştırma ortamının güvence altına alınmasına bağlıdır.

Biz aşağıda imzası bulunan akademisyenler, tüm akademik unvan ve kadrolardaki bilim insanı ve öğretim elemanlarını Türkiye’de Araştırma ve Öğretim Özgürlüğü Uluslararası Çalışma Grubu’na (GITTürkiye) imzalarıyla katılmaya ve katkılarını sunmaya çağırıyoruz. Fransa, Kuzey Amerika, İngiltere, İsviçre ve Almanya’da kurulan uluslararası çalışma grupları ağının bir parçası olarak GITTürkiye, Türkiye’de çeşitli baskılar altında kalan akademisyenlerin, öğretim elemanlarının ve araştırmacıların maruz kaldıkları baskı ve engellemeler konusunda belgelere dayalı bir bilgi akışı sağlayacak, eğitim ve araştırma koşulları üzerine konferanslar, seminerler, paneller ve basın toplantıları düzenleyecek, bulgularını internet ve basın kanalıyla kamuoyuna sunacaktır. Eğitim ve araştırma faaliyeti kısıtlanarak benzer baskılara maruz kalan öğrenciler, çevirmenler, editörler ve gazetecilerle dayanışma içinde, Türkiye’deki düşünce insanlarının karşı karşıya kaldığı tahakküme karşı mücadele edecektir.

Özgür bilgi üretimi ve paylaşımının zeminini inşa etme gücünü birbirimizde bulmanın zamanı gelmiştir.

 

Prof. Dr. Füsun Üstel (Galatasaray Üniv.)

Prof. Dr. Ayşe Durakbaşa (Marmara Üniv.)

Doç. Dr. Zeynep Gambetti (Boğaziçi Üniv.)

Doç. Dr. Ferda Keskin (Bilgi Üniv.)

Prof. Dr. Günay Göksu Özdoğan (Marmara Üniv.)

Prof. Dr. Ahmet İnsel (Galatasaray Üniv.)

Prof. Dr. Mesut Yeğen (Şehir Üniv.)

Prof. Dr. Ümit Cizre (Şehir Üniv.)

Prof. Dr. Levent Köker (Atılım Üniv.)

Prof. Dr. Mithat Sancar (Ankara Üniv.)

Prof. Dr. Baskın Oran

Prof. Dr. İştar Gözaydın (DoğuşÜniv.)

 

 

GIT-Türkiye’ye katılmak için aşağıdaki adreslerden birine akademik unvanınız ve varsa bağlı olduğunuz üniversite veya araştırma kuruluşunu da belirterek e-posta göndermenizi rica ediyoruz:

Zeynep Gambetti:

Nesrin Uçarlar:

 

 

Daha fazla bilgi için:

www.gitinitiative.com uluslarası düzeyde girişimi tanıtan, temsilcilikleri örgütleyen, çalışmaları bir araya getiren ve tüm etkinlikleri duyuran web sitesidir.

 

http://gitturkiye.com Türkiye grubunun web sitesidir.


 

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Site de GIT France (Groupe international de travail)

L'initiative GIT

GIT France est la branche française du

Groupe de travail international (GIT)

« Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie », une initiative internationale d’universitaires, de chercheurs, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs née à Paris le 21 novembre 2011

 

sites d’nformations globales :

www.gitiniative.com

http://www.facebook.com/pages/GIT-Initiative/288505904533560?ref=ts

   

Branches du GIT dans de nombreux pays :

Branche en France : www.gitfrance.fr

Branche en Amérique du Nord : http://gitamerica.blogspot.com/

 

Branche au Royaume-Uni : Dr. Cengiz Gunes (cgunes07@gmail.com); Dr. Derya Bayir (deryabayir@gmail.com); Dr. Prakash Shah ( prakash.shah@qmul.ac.uk); Dr. Kerem Oktem (kerem.oktem@sant.ac..uk)

 

Branche en Suisse :

info@sfst.ch 

 

Branche en Turquie :  http://gitturkiye.com/  

Dr. Zeynep Gambetti (zgambetti@gmail.com) ; Dr. Nesrin Uçarlar (nesrinucarlar@gmail.com)

 

Branche en Allemagne : http://gitgermany.wordpress.com/

gitgermany@yahoo.de

 

Branche en Grèce : Vasiliki Petsa ()

 

Branche en Italie : http://gititalia.wordpress.com/

Pour suivre l'actualité des libertés en Turquie

http://www.susam-sokak.fr/ (Blog d'Etienne Copeaux, historien de la Turquie)

http://istanbul.blog.lemonde.fr/ (Blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde en Turquie)

http://turquieeuropeenne.eu/ (site d'actualité et de traductions d'articles)

https://akgonul.wordpress.com/2011/12/ (Blog de Samim Agkönül, historien et politiste)

http://www.imprescriptible.fr/  (sur le génocide arménien)

(liste non exhaustive)

GITinitiative

 

 

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