16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 20:47

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Une image du rassemblement, ce soir dimanche 16 juin, devant l'Hôtel de ville à Paris.

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 20:42

Voici l'appel de plusieurs confédérations syndicales à cesser le travail et manifester partout en Turquie demain. http://www.sendika.org/2013/06/disk-kesk-tmmob-ttb-ve-tdb-17-haziranda-is-birakiyor/

 

 

Les affrontements se poursuivent ce soir, on se croirait en guerre autour de Taksim, avec des hélicoptères qui tournent en permanence, et des gaz lacrymogènes employés toujours aussi massivement. La police a dispersé il y a une heure un rassemblement à Tophane. L'odeur de gaz y est particulièrement intense. Par ailleurs, les pro-gouvernementaux du quartier s'équipaient cet après-midi en couteaux quand je suis passée, et la tension est palpable quand passent les manifestants qui fuient la police. Bref, c'est de pire en pire...

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 19:34

Communiqué de Presse de Solidarité pour Taksim en date du 16 juin 2013

« Nous ne trouvons plus nos mots. Mais nous savons que notre pays ne mérite pas une telle violence »

Par ce communiqué, nous formulons tous nos vœux de succès à tous les lycéens en train de passer l’épreuve du bac et nos meilleurs vœux pour la fête des pères. A la source des troubles et des inquiétudes de toute une société se tiennent les dirigeants de ce pays recherchant la confrontation politique dans la polarisation sociale.

Hier, le gouvernement a opéré une attaque policière très violente alors qu’il n’y avait aucune manifestation sur la Place Taksim et que le Parc Gezi demeurait ce lieu d’un rassemblement pacifiste oeuvrant pour le dialogue. Ceux qui nous objecteront que notre défense du Parc et de la Vie est un prétexte, confirment, avec leurs agissements d’hier soir, que le gouvernement AKP lui-même se saisit du Parc Gezi comme un prétexte. Réaliser des attaques policières, à chaque occasion, sous prétexte de rassemblements dans un jardin, démontre que le véritable objectif du gouvernement est d’intimider la population et d’exercer la coercition au point d’étouffer toutes les voix d’opposition revendiquant des droits.

D’après nos informations, le nombre d’hospitalisation de de blessés s’élève à 150. Des centaines de personnes qui n’ont pas pu s’y rendre ont été privés de soins médicaux. En dépit de toutes les déclarations de la Préfecture dépourvue désormais de toute crédibilité, nos concitoyens gravement blessés se trouvent dans les unités de soins intensifs. Il est question de blessures aux balles en caoutchouc. Les infirmeries de fortune ont été ravagées, les hôpitaux ont été attaqués par les canons à eau, en même temps qu’étaient saisis les masques à gaz, les médicaments et le matériel de soins médicaux utilisés par nos concitoyens pour leur seule défense. Les composants chimiques de l’eau à forte pression qui a provoqué de fortes réactions cutanées allergiques inédites n’ont toujours pas été déclarés par les autorités.

Le gouvernement a commis un crime contre l’humanité

De nombreuses personnes ont été placées en garde à vue. Les effets personnels des occupants du Parc Gezi ont été saisis par la police. La presse a été interdite d’entrée sur le terrain de l’attaque policière, pour couvrir ainsi les preuves de la violence. Les numéros d’immatriculation des casques des policiers ont été dissimulés. Cela témoigne de la volonté du Premier Ministre de poursuivre dans la voie d’une forte agressivité, déjà observée lors des pourparlers, et relayée désormais par les forces de police et leurs crimes. Il détruit ainsi toute voie de dialogue. Ceux qui sont maintenus en garde à vue doivent être immédiatement relâchés.

Le Parc Gezi et la Place Taksim doivent être ouverts à la population ainsi que toutes les preuves doivent être rendues publiques

L’attaque contre le Parc Gezi et les attaques continues contre notre peuple durant la nuit du 15 au 16 juin, démontrent que le gouvernement actuel n’arrive plus à gouverner le pays, n’assume pas ses responsabilités et menace la population civile. Tout au long de la nuit, le Maire métropolitain d’Istanbul a stoppé tous les transports en commun, ce qui révèle la gravité de l’attaque. Nous observons que le gouvernement témoigne de l’hostilité envers sa population.

Nous ne ferons aucune concession sur nos revendications humaines et justes. Le Parc Gezi doit rester un parc, ceux qui assassinent par la violence policière doivent être démis de leurs fonctions et poursuivis en justice, l’utilisation des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc doit être interdite et les obstacles à l’affirmation des revendications de liberté de nos concitoyens doivent être levés, notamment sur la Place Taksim et dans toutes les grandes villes de Turquie. Ces revendications ne sont plus uniquement celles de la Solidarité pour Taksim mais elles appartiennent à des millions de citoyens. Le mépris pour ces revendications a suscité de la révolte chez nos concitoyens. La priorité est de prendre en compte la réaction populaire, d’entendre l’appel du peuple, de satisfaire ses demandes. Nous demandons la cessation des violences que l’on fait subir à la population civile.

Aujourd’hui à 16h, nous organisons sur la Place Taksim, un rassemblement de commémoration pour les citoyens tombés sous les coups de la violence du gouvernement contre son peuple. Toutes nos manifestations et cérémonies sont entièrement pacifistes, sans violence. La violence est voulue au contraire par le gouvernement et son intention d’attaquer la population civile. Tous les terrains où il n’y a aucune intervention policière, sont en paix et demeurent fraternels. De ce fait, les attaques de la nuit du 15 au 16 juin et la terreur exercée sur des centaines de milliers de citoyens descendus dans les rues pour revendiquer leur liberté et leurs droits, doivent immédiatement cesser. La cérémonie des funérailles de Ethem Sarısülük, tué par une balle de police, doit être respectée.

Le soulèvement populaire qui grossit ses rangs depuis 20 jours ne peut cesser qu’avec un changement radical de politique du gouvernement.  Son attitude agressive, débutée par la décision de déraciner les arbres du Parc Gezi et ressemble à une provocation à la vie et aux libertés du peuple doit cesser. L’apaisement n’est possible que par un retour sur les décisions au sujet du Parc Gezi et la fin des menaces sur la vie et l’intégrité des citoyens.

Nous appelons à la solidarité, les peuples du monde entier, les institutions nationales et internationales, au nom de la cessation des violences contre notre peuple et en soutien à nos revendications.

 

 SOLIDARITE POUR TAKSIM 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 14:10

COMMUNIQUE DE PRESSE de Solidarité pour Taksim

 

en date du 15 juin 2013 (rééditée dans la nuit du 15 au 16 juin à 1h20), traduit par les soins de GITInitiative

 

Le parc Gezi, Istanbul et tout notre pays ont été transformés en un champ de bataille par les dirigeants qui avaient pourtant promis que le parc Gezi resterait un parc jusqu’au résultat de la procédure judiciaire en cours.

 

Nous condamnons l’attaque policière qui a visé le Parc Gezi, le 15 juin au soir. Nous déclarons que c’est un crime contre l’humanité d’attaquer ce parc, par des tirs de balles en caoutchouc, l’utilisation abusive de gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, alors que des femmes, des enfants et des personnes âgées s’y trouvaient.

 

A l’instant où nous rédigeons ces lignes, l’attaque policière continue sur la place de Taksim et ses alentours ainsi que dans le reste du pays.

 

Les infirmeries construites au sein du Parc Gezi et de l’Hôtel Divan ont été touchées lors de cette attaque dont la violence est inadmissible, même en état de guerre. En ce moment, dans les quatre coins de la Turquie et partout à Istanbul, notre peuple est en train de protester contre cette attaque du gouvernement, en marchant vers Taksim.

 

Nous essayons actuellement d’établir le bilan de l’attaque. Les déclarations de la Préfecture d’Istanbul, qui a maintes fois perdu sa crédibilité, ne sont pas fiables. Les premières observations de témoins directs relèvent de nombreuses gardes à vue, dont le nombre reste incertain, et des centaines de blessés. Il y a des personnes touchées par des balles en caoutchouc et des dizaines de blessés qui n’arrivent pas à se rendre à l’hôpital.

 

Cette attaque fait suite à la réunion de nos représentants avec le Premier Ministre. Elle a eu lieu pendant que les différents composantes de Solidarité pour Taksim étaient en train de discuter, de manière ouverte et démocratique, de la forme que le mouvement allait prendre, afin de décider de l’organisation de la coordination au sein du Parc. Au moment de l’attaque, aucune manifestation n’avait lieu sur la Place Taksim. Cela montre que l’intention du Premier Ministre est d’aggraver la polarisation sociale dans le pays, en réprimant sa population afin de satisfaire sa soif d’autorité.

 

Nous avions d’emblée déclaré que, en tant que Solidarité pour Taksim, nous serions fidèles à nos revendications justes et humaines, au nom de tous nos composantes, qui sont des organisations légales et légitimes du pays:  organisations de la société civile, confédérations syndicales, chambres et conseils representatifs de différentes professions, partis politiques et participants bénévoles individuels. Au moment de l’attaque, nous nous occupions de questions pratiques concernant nos activités et l’installation de nos tentes dans le parc Gezi. Les artistes représentant la Solidarité ainsi que des élus avaient décrit la situation au Parc aux autorités. L’attaque policière montre donc que l’ordre public est troublé par le gouvernement même.

En tant que Solidarité pour Taksim, dans l’urgence nos demandes sont les suivantes :

 

1- Les forces de police doivent arrêter immédiatement leur attaque violente. C’est le gouvernement actuel qui est totalement responsable des conséquences de ce qui peut arriver ce soir et demain.

 

2- La presse et les médias doivent nous aider à diffuser nos déclarations et protéger la population de la désinformation propagée par le gouvernement qui mène la guerre contre son propre peuple.

 

3- Nous sommes inquiets de l’état de santé de nos concitoyens blessés lors de ces attaques. Les médecins bénévoles ne doivent pas être empêchés d’apporter les premiers soins. Le service public des établissements hospitaliers et les ambulances du numéro d’urgence 112 doivent être renforcés.

 

4- Des dizaines de milliers de personnes sont en train de marcher vers Taksim. Il est impossible d’enrayer la marche du peuple.

 

Solidarité pour Taksim

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 14:07

-« Effectivement, les médecins actifs cette nuit sont arrêtés dans les hôtels. Les gens commencent à se rassembler pour tenter de venir à Taksim, cela va sans doute etre encore très violent car la police est partout. Taksim Dayanişması donne actuellement une conférence de presse au barreau d'Istanbul, »

 

 

-« Témoignage d'un médecin sur l'intervention policière de cette nuit. Les canons à eau acide sont intervenus jusque dans la cour de l'hôpital allemand de Cihangir, et les docteurs qui avaient constitué un hôpital de fortune à l'hôtel Ramada d'Osmanbey sont actuellement menottés par la police et placés en garde à vue (videos et photos disponibles sur Hürriyet et autres journaux en ligne...) » 

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 09:24

« Cette nuit, 3h27. Je suis réfugié chez des amis. A Taksim, rue Istiklal, dans le quartier de Beyoglu-Cihangir c'est l'enfer. Les policiers frappent les gosses, arrêtent les médecins qui ont participé aux soins des blessés, ils pénètrent même dans les hôpitaux, dans les grands hôtels, comme le Hilton ou le Divan qui avaient ouvert leurs portes aux gens qui voulaient se protéger. Les robocop ont “nettoyé” la place de Taksim, détruit tout sur leur passage.

Cet après-midi c'était kermesse, il n'y avait que des gens pacifiques auxquels se mêlaient de nombreux promeneurs et curieux. Avec les canons à eau ils projettent un liquide acide qui brule la peau. Il y a énormément de blessés, d'aveuglés, de brulés. Mais depuis minuit des centaines de milliers de personnes viennent des banlieues et marchent en cortège par les autoroutes et se dirigent vers le centre. Nous avons décidé ici que personne ne devait sortir seul. Nous attendrons le jour, au plus tôt, pour sortir. Ni moi ni mes amis ne courons aucun danger. Nous avons été encouragés de savoir que la nouvelle des événements était déjà diffusée en France dès 21 h. Faites passer ces infos EN LES RECOPIANT DANS UN NOUVEAU MESSAGE. SI VOUS TROUVEZ DES INFOS DANS FACEBOOK COPIEZ-LES ET NE LES "PARTAGEZ" PAS DE MANIÈRE À NE PAS RÉVÉLER LES NOMS DES INTERNAUTES TURCS.

 

Nous sommes à Galata, donc tout près de là où ça barde, mais on ne s'en rend absolument pas compte, on n'entend aucun bruit ni ne voyons aucun nuage de fumée. Mais nous avons passé tout ce temps sur l'ordinateur à essayer d'avoir des infos. Il y a énormément d'appels destinés à l'étranger, pour alerter l'opinion internationale. »

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 02:00

Quelques nouvelles en direct. La police est intervenue dans le parc avec gaz lacrymogènes et canons à eaux vers 20h50, alors qu'il était plein, non seulement des campeurs mais aussi de très nombreux visiteurs, avec beaucoup d'enfants. Elle a ensuite poursuivi les gens qui fuyaient, en entrant notamment dans le Divan Oteli situé au nord du parc et où s'étaient réfugiés familles et campeurs et les aspergeant de gaz lacrymogènes, provoquant malaises et blessés. La parlementaire allemande Claudia Roth était là-bas, elle témoignera sans doute.

 

 

Suite à cette attaque, les heurts se poursuivent tout autour de Taksim, avec des barricades érigées sur les différentes voies d'accès et des interventions policières musclées. Parallèlement, des dizaines de milliers de personnes sont sorties de chez elles et forment des cortèges tentant de rejoindre à pied Taksim (tous les transports en commun ont été coupés avant l'intervention), de quartiers proches ou très lointains (Gazi, Kadiköy, Kartal, Bakırköy, Mecidiyeköy, Beşiktaş...). 

 

A Ankara, Izmir, Adana, Eskişehir, Antalya, Bursa et dans de très nombreuses autres villes des rassemblements se sont formés et des affrontements ont lieu un peu partout avec les forces de police. Le gouvernement semble avoir choisi la voie de la force, mais le mouvement ne faiblit pas depuis maintenant près de trois semaines, et l'intervention de cette nuit porte la tension à son comble. Les turcophones parmi vous peuvent suivre l'évolution des événements sur http://www.sendika.org/,  les grands journaux turcs (Radikal, Hürriyet...) couvrent aussi un peu mieux les événements qu'au début du mouvement, ainsi que la presse anglophone.

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 17:05

Une information en provenance d’Istanbul mérite toute notre attention.

 

« In Taksim only, due to 17 days of pepper gas, the deaths of 8 dogs, 63 cats, 1028 birds of many kinds have been identified. Our efforts of identification in other cities are continuing. (Animal rights initiative, Veterinary Tolga Yazici, 13/06/2012) »

 

TAKSIM-1.JPG 

Cette information indique en premier lieu le caractère mortel de l’emploi à haute dose des gaz lacrymogènes. Il faut toujours s’interroger sur les objets mais aussi sur leur usage. On a pu voir mardi 11 juin au soir des images des forces de police tirant de manière quasi-continue des capsules de gaz sur les manifestants occupant le parc du Gezi afin de le protéger de la destruction et de protester contre l’autoritarisme du Premier ministre. Les témoins, des universitaires, des chercheurs, des médecins, ont parlé de « zone de guerre ». A première vue, cette qualification peut étonner puisqu’aucune arme de guerre ni forces militaires n’ont été utilisées. En y réfléchissant, le bombardement massif d’une zone de faible superficie et enclavée au milieu d’immeubles par des capsules de gaz s’apparente en effet à des opérations de guerre. On observe sur différentes photographies l'emploi en tir tendu des mousquetons chargés d'envoyer les capsules de gaz. On connaîtra certainement la mesure de la densité de lacrymogène au m3. A mon avis, elle atteindra des seuils rarement observés….


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…et des seuils mortels, pour les animaux en tout cas. Les chiffres enregistrés, issus du recueil des dépouilles, sont eux aussi très élevés. La mort s'est aussi accompagnée de souffrances nombreuses pour les animaux, les gaz de maintien de l’ordre ayant acquis des degrés d’efficacité – paralysante – très élevés (et les animaux ne disposant pas, - pas encore - des moyens de protection des humains, masques à gaz, lunettes, foulards, ...).


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Le Gezi Parc est fameux pour ses chiens et chats sauvages mais au demeurant très civilisés, qui trouvaient là un espace paisible et protégé. De nombreux Istanbouliotes venaient les nourrir, en une forme de défi contre une municipalité qui a choisi de les éradiquer. Or, chats et chiens d’Istanbul sont des vestiges de l’Istanbul ottomane, quand la ville regorgeait de jardins, de maisons, de petits ou grands palais. Leur vie épouse celle de la cité. La déportation de 30 000 chiens d’Istanbul sur l'ilot d'Oxia en mer de Marmara, en 1910, laissés sans nourriture  jusqu’à ce que mort s’ensuive, hante toujours la conscience des Istanbullu. Ces histoires d’animaux martyrisés participent d’une longue chaîne de massacres ordinaires qui font le destin du monde vivant.


Le troisième enseignement de cette information tient dans la volonté des humains, enfin de certains d'entre eux, les mêmes qui défendent le Gezi Parc, de documenter cette souffrance animale, c’est-à-dire, à ce stade, d’amener une prise de conscience de ces morts sans sépulture ni savoir. Il est intéressant de noter que ce recensement, certes macabre mais éminemment nécessaire, a été réalisé par une association de vétérinaires, avec la même conscience éthique de leur profession que celle des médecins qui sont intervenus pour soigner les milliers de blessés autour de la place Taksim, et qui ont souvent été arrêtés pour cela. Beaucoup des vétérinaires d’Istanbul s’emploient à soigner les chiens et chats de la ville, les stérilisent pour maîtriser leur démographie, les vaccinent et les enterrent lorsqu’ils décèdent.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:39

 

“As academics concerned with the recent developments in Turkey, we stand in solidarity with the people peacefully protesting to protect Gezi Park in Taksim, and we condemn the excessive police brutality that was inflicted on them. [...]

Every day we continue to receive horrifying news from Turkey. Yesterday, June 11, 2013, the police violently attacked Gezi Park. Hundreds of people were injured, with some left in very serious conditions. We are deeply saddened by this situation and we ask the Turkish government to immediately stop the police violence against the peaceful demonstrations in Gezi Park and other places around Turkey. We also declare to the world that the detention of lawyers and their harsh, unlawful treatment by the police at Caglayan Courthouse yesterday is unacceptable. Scenes like those we saw from the courthouse yesterday do not befit a country that claims to have a democratic legal system.
We wish the people who have been subjected to violence a fast recovery. We send our condolences to the families of the deceased.”

 

See : http://academicsforgezi.com/our-call/ 

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:34

"A week in the shadow of Taksim"
 
           The fact that I spent last week in Turkey -- a pure
           coincidence, I was not one of the "foreign agents"- allowed me
           to witness some of the demonstrations and riots at first hand
           (in Izmir and Ankara) and follow the daily conversations in
           the country. The following is my take on the situation:
 
           On the surface, the issue that set Turkey's cities ablaze this
           week seems a small one: the destruction of a small and not
           particularly beautiful park in the heart of Istanbul to make
           way for a shopping mall disguised as a modern reproduction of
           a late-Ottoman artillery barracks. But the issue touches on a
           number of contested areas in contemporary Turkey on different
           levels. The first, small, group of protesters that occupied
           the camp, resisted the fact that the government of the Justice
           and Development Party is executing an extremely neo-liberal
           agenda, working hand-in-glove with big business and
           particularly with the real estate developers who have been
           such a big part of Turkey's economic boom of the last decade.
           Everywhere the remaining nature in the wider Istanbul area has
           fallen prey to new shopping malls, high rises and even a
           Formula 1 circuit. This issue is one about which many
           environmentalists in Turkey feel deeply, but they are only a
           small minority.
 
           What turned the small environmentalist protest into a
           mass-movement among the young was two things: extreme police
           brutality and the authoritarian attitude of the political
           leadership. Pictures of the police brutality displayed on
           Friday and Saturday last in Istanbul (with teargas, water
           cannons, plastic bullets and truncheons being used) against a
           peaceful protest spread over the internet like wildfire and
           mobilized masses of people, initially mostly students but
           later also older people who were deeply angered. Many people
           talked about the police acting as an occupying force against
           the children of their own country. Particularly nasty was the
           way unidentified men in civilian clothes attacked the
           protesters with wooden clubs, something I witnessed in Izmir
           on Saturday night.
 
           In the protests and demonstrations that followed (and are
           still going on) all the pent up frustration of the educated
           middle class youth against the authoritarian and paternalist
           policies with which the AKP seeks to impose a uniform
           conservative and conformist culture on the country , burst
           out. This modern, well-educated middle class section of
           society, the product of Turkey's rapid development, wants a
           society in which there is place for diversity and debate.
           Although militant Kemalist groups with a strong secularist
           agenda are part of the movement, what most demonstrators seem
           to want is a country where a student is free to wear a
           headscarf to school just as much as others are free to kiss in
           public or drink beer; where women decide on abortion and
           couples on the size of their family -- all of it without
           interference from the state.
 
           While President Gül and opposition leader Kiliçdaroglu did
           their best to manage the situation by calling for restraint
           and dialogue, Premier Erdogan made things appreciably worse,
           when in his first official reaction he said that the
           government would not bow to "criminals" and that he did not
           need the approval of the opposition to rebuild the Taksim
           square. Adding insult to injury, he said that the Atatürk
           Cultural Centre on the square would be demolished as well and
           that a mosque would be built on the square. The Atatürk
           Culture Centre, built in the seventies is a hugely important
           symbol for secularists in Istanbul. So, in one go, Erdogan
           again raised the spectre of islamization and showed that the
           government will not listen. It got worse, when, on his return
           from a trip to North Africa he told his audience that the
           government would not budge -- the new building in Taksim might
           not become another shopping mall -- it would still be built
           (and the park demolished).
 
           Increasingly, over the past week PM Erdogan, actively
           supported in this by the state television, has tried to
           criminalize the demonstrators as "vandals" and "drunkards." He
           has fed conspiracy theories (never far under the surface in
           Turkey) by references to the hidden hand of "foreign
           agitators" who want to weaken Turkey and -- this is a new one
           -- to speculators who are after a rise in interest rates. In
           so doing he delegitimizes the protestors and comes close to
           calling them traitors.
 
           This is at the heart of the problem. The government, and
           particularly the prime minister see democracy in very simple
           terms: the fact that they have won the elections (time after
           time) gives them the right to execute their program without
           any regard for minorities of any kind. Ten years of success,
           both political and economic, have reinforced this belief. Not
           everyone in the party is happy with this. It is very
           significant the President Gül made the remark that "democracy
           is more than just elections." This was widely reported. What
           seems to have escaped notice is that both Ibrahim Görmez,
           Turkey's highest religious authority and the Islamic leader
           Fethullah Gülen have called for dialogue, openness and
           self-criticism and have condemned the violence. This may
           indicate that the protests may yet lead to a process of soul
           searching in Ankara.
 
           That is Turkey's best bet, because, impressive and emotional
           as the demonstrations are, they are the expression of the
           feelings of a minority in this country of 76 million: the
           young, urban, well-educated middle class. They are enraged,
           they are frustrated, they are articulate -- but they have no
           political strength. Even with the support of important social
           groups like the Alevis, organized labour, the bar association
           and the Kurdish opposition, they probably cannot force out the
           government. Any speculation that this wave of protest spells
           the end of Tayyip Erdogan as political leader are premature.
           He may be an authoritarian and intolerant leader, but his
           record of stable and rather able government and high economic
           growth has given him a loyal following. There is little doubt
           that his party can win the municipal elections in 2014 and the
           next general election as well.
 
           Beyond the support of the mass of Turkey's voters there is
           something more sinister as well: on his return from Tunisia
           the PM was greeted by ten thousand almost hysterical
           supporters, who literally offered to kill the demonstrators,
           if he would only let them. Erdogan has so far restrained
           these militants who would like to reconquer Taksim, but they
           are ready. One of the most ominous moments this week was when
           a press conference by Ataturkists who supported the protest in
           Erdogan's home town of Rize was attacked by a violent mob.
           The mayor of Rize managed to defuse the situation with some
           difficulty.
 
           For those, like myself, who see in the Taksim demonstrations
           an important opening and a new phase in Turkey's development
           towards a mature democracy, the hope must be that there comes
           a moment when a significant part of the ruling elite, perhaps
           in conjunction with the business world, starts to see Tayyip
           Erdogan's confrontational and authoritarian policies as a
           liability, something that endangers Turkey's social cohesion
           and economic stability. The hope must also be that this
           happens before state violence is replaced with mob violence.
           Erdogan will not lose the elections, but he still has to go,
           because the Turkey that he, more than anyone else, has turned
           into such a success story in the last eleven years, has
           outgrown him."
 
           Erik-Jan Zürcher

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Site De Git France (Groupe International De Travail)

L'initiative GIT

GIT France est la branche française du

Groupe de travail international (GIT)

« Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie », une initiative internationale d’universitaires, de chercheurs, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs née à Paris le 21 novembre 2011

 

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http://www.facebook.com/pages/GIT-Initiative/288505904533560?ref=ts

   

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Dr. Zeynep Gambetti (zgambetti@gmail.com) ; Dr. Nesrin Uçarlar (nesrinucarlar@gmail.com)

 

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