Mardi 3 avril 2012 2 03 /04 /Avr /2012 07:41

Le site Susam Sokak rapporte le lancement de l’opération : « Touche pas à mon étudiant ! » - « Ögrencime dokunma ! ». Voici les premiers du communiqué du Comité organisateur. Lire la suite sur http://www.susam-sokak.fr/article-touche-pas-a-mes-etudiants-ogrencime-dokunma-102728933.html

 

« Face à l’intensification de la répression qui s’exerce actuellement sur le monde universitaire et plus particulièrement sur les étudiants et qui tend à se transformer en stratégie d’intimidation du fait des procès engagés, doublés d’arrestations croissantes et d’enquêtes disciplinaires diligentées par les autorités universitaires, nous initions, par le concours des enseignants de différentes universités, une campagne d’appel au rassemblement le plus large possible. »

Par gitfrance
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Mardi 3 avril 2012 2 03 /04 /Avr /2012 07:35

Lancement par le GIT Initiative d’une grande campagne d’envoi de lettres à tous les prisonniers d’opinion en Turquie – et particulièrement ceux dont la liberté de recherche et d’enseignement est réprimée.

Voici le texte de la lettre qui sera adressée très prochainement, avec sa traduction française.

 

M. ou Mme …

 

 

            Dans un moment où les libertés de recherche et d’enseignement en Turquie se trouvent sous la menace des répressions graves, nous, chercheurs et universitaires issus des différents pays du monde et soucieux de la Turquie, avons décidé de constituer un Groupe International de Travail sur « La liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». Notre Groupe International se réunit dans plusieurs pays comme la France, les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne autour de sous-groupes et se donne l’objectif d’assurer la diffusion de l’information sur la répression subie par les universitaires, les chercheurs et les étudiants, d’organiser des séminaires, panels ou conférences de presse sur les conditions de l’enseignement et de recherche en Turquie et de diffuser les résultats de ses travaux à travers l’internet et les médias. Vous pouvez d’ailleurs consulter le texte inaugural du GIT et la liste des signataires dans le document annexe.

 

            Dans ce cadre, nous voulons prendre contact avec les étudiants qui sont en détention de manière injuste et dont la liberté de recherche et d’enseignement se trouve ainsi compromise ; nous voulons également vous faire part de cette initiative et d’assurer le partage réciproque de l’information. Notre objectif est de faire connaître dans le monde entier ce que vous endurez pour repousser la répression sur les libertés de recherche et d’enseignement en Turquie. Afin d’aller au-delà d’une pétition, nous tenons à effectuer des recherches académiques et des campagnes d’information sur la répression permanente exercée dans les universités et sur la liberté de presse. Nous serons heureux de recevoir vos réponses à cette lettre, sur tous les sujets que vous aimeriez partager avec « ceux qui sont dehors », sur les conditions dans lesquelles vous vous trouvez, sur vos projets pour le futur. Si vous nous le permettez, nous voudrions également rendre publiques vos lettres dans le cadre des activités que nous organiserons en Turquie et à l’étranger (bien entendu, votre nom ne sera jamais rendu public sans votre autorisation).

 

Dans l’espoir de vous voir prochainement parmi nous, nous allons continuer de suivre de près votre situation.

 

GIT Allemagne

GIT Angleterre

GIT France

GIT USA

GIT Turquie

 

 

« Türkiye’de Araştırma ve Öğrenim Özgürlüğü » Uluslararası Çalışma Grubu (GIT)

 

                                                                                                          Tarih

 

Sn. ___________ ______________

 

 

            Türkiye’de araştırma ve öğrenim özgürlüklerinin ciddi baskılarla karşı karşıya kaldığı bu dönemde, dünyanın dört bir yanında çalışan ve Türkiye’yle ilgilenen araştırmacı ve akademisyenler olarak, « Türkiye’de Araştırma ve Öğrenim Özgürlüğü » üzerine bir Uluslararası Çalışma Grubu (GIT – Groupe International de Travail) oluşturma kararı aldık. Fransa’da, Kuzey Amerika’da, Almanya, İngiltere ve tabii ki Türkiye’de kurulan çalışma grupları etrafında yapılanan GIT, Türkiye’de çeşitli baskılar altında kalan akademisyenlerin, öğretim elemanlarının, araştırmacıların ve öğrencilerin maruz kaldıkları baskı ve engellemeler konusunda belgelere dayalı bir bilgi akışı sağlayacak, eğitim ve araştırma koşulları üzerine konferanslar, seminerler, paneller ve basın toplantıları düzenleyecek, bulgularını internet ve basın kanalıyla kamuoyuna sunacaktır. GIT’in kuruluş metnini ve imzacılar listesini ekte bulabilirsiniz.

            Bu çerçevede, keyfi sebeplerle tutuklu bulunan araştırmacı, öğrenci ve gazetecilerle de iletişime geçmek, sizleri bu girişimden haberdar etmek ve karşılıklı bir bilgi paylaşımı sağlamak istedik. Amacımız, yaşadığınız sürecin tüm dünya kamuoyu tarafından bilinmesi, araştırma, öğrenim ve ifade özgürlükleri üzerindeki baskının azaltılabilmesidir. Bir « imza kampanyası »nın ötesine geçerek, üniversitelerin ve basın özgürlüğünün maruz kaldığı baskılarla ilgili akademik çalışmalar, bilgilendirme kampanyaları ve raporlar hazırlamak istiyoruz. İçinde bulunduğunuz koşullarla, daha önce yaptığınız ve bundan sonra yapmak istediğiniz çalışmalarla, « dışardakilerle » paylaşmak istediğiniz bütün konularla ilgili bize yazarsanız çok seviniriz. Eğer izin verirseniz, sizden gelecek mektupları, Türkiye ve yurtdışında düzenleyeceğimiz etkinliklerde ve bilgilendirme kampanyalarında değerlendirmek istiyoruz – elbette, izniniz olmadan isminiz hiçbir şekilde kullanılmayacaktır.

            Yaşadığınız sürecin takipçileri olmaya devam edeceğiz. Umudumuz ve çabamız, yakın bir gelecekte sizleri de dışarıda görmektir.

 

                                              

 

                                                                                  GIT Almanya

                                                                                  GIT İngiltere

                                                                                  GIT Fransa

                                                                                  GIT Kuzey Amerika

                                                                                  GIT Türkiye

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Samedi 17 mars 2012 6 17 /03 /Mars /2012 10:29

Atelier "Recherches sur la liberté de recherche et d'enseignement en Turquie" 

Organisé par le GIT France

 

  23 mars 2010 : Büsra Ersanli, universitaire, chercheuse, intellectuelle en Turquie, avec François Georgeon et Emmanuel Szurek (EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris, salle 8).

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Samedi 17 mars 2012 6 17 /03 /Mars /2012 10:27

Libérez Müge Tuzcuoğlu !

Laissez les sciences sociales en paix !

 

L’anthropologue et journaliste Müge Tuzcuoğlu a été arrêtée. Elle a été arrêtée dans le cadre de son activité de chercheuse en science sociale,  de journaliste, et de militante pour les droits sociaux. Elle a été arrêtée alors qu’elle mettait en pratique les enseignements qu’elle a reçus en science sociale, au moment même où elle donnait un cours sur « L’histoire des sociétés » à l’Académie de science politique du Parti pour la Paix et la Liberté (BDP). Elle a été arrêtée alors qu’elle collectait des informations pour un livre. Elle a été arrêtée alors qu’elle venait en aide aux victimes du tremblement de terre de Van. Elle a été arrêtée alors qu’elle étudiait les conséquences des migrations forcées pour le compte de l’association Sarmaşık.

 

Il n’y a pas de science sociale sans droit à la connaissance, sans droit de travailler pour la science, sans droit à l’information. Mais ces droits à l’information et à la science supposent également une responsabilité : pour collecter l’information de manière scientifique, pour pouvoir écrire, il faut travailler avec suffisamment d’impartialité, avec suffisamment d’envergure et en intégrant suffisamment de dimensions. C’est la responsabilité du chercheur en science sociale que de restituer le fruit de ses travaux aux véritables propriétaires de son terrain. C’est pourquoi il s’agit d’une responsabilité éthique. La science sociale est réformatrice ; la science sociale, c’est là sa responsabilité scientifique, cherche à rendre meilleure la vie des hommes ; la science sociale s’attèle à la mise en œuvre concrète de cet objectif.

 

Les pages sombres de notre histoire nous ont appris que tous les pouvoirs, lorsqu’ils deviennent autoritaires, s’en prennent aux sciences sociales : Behice Boran, Niyazi Berkes, Muzaffer Şerif, Pertev Naili Boratav, Cavit Orhan Tütengil, İsmail Beşikçi, Pınar Selek, Büşra Ersanlı...

Nous ne serons pas des spectateurs passifs, face à cette nouvelle incarcération d’une chercheuse en science sociale en Turquie. Nous ne serons pas des spectateurs passifs, face aux tentatives d’intimidation qui ont frappé plusieurs d’entre nous, et qui cherchent à remettre en cause le principe d’impartialité et d’indépendance qui est celui de la science sociale vis‑à‑vis de tous les pouvoirs.

Nous, ses professeurs, ses collègues universitaires et journalistes, déclarons que nous nous suivrons de près le procès de Müge Tuzcuoğlu et nous demandons qu’elle soit libérée immédiatement.

 

 

Prof. Dr. Neşe Özgen

Prof Dr. İzzettin Önder

Prof. Dr. Beyza Üstün

Prof. Dr. Atilla Göktürk

Prof. Dr. Ahmet Haşim Köse

Prof. Dr. Gülhan Türkay

Prof. Dr. Fuat Ercan

Prof. Dr. Gencay Görsoy

Prof. Dr. Mehmet Türkay

Yrd. Doç. Özgür Müftüoğlu

Doç. Dr. Murat BirdalDoç. Dr. Sinan Alçın

Doç. Dr. Atilla Güney

Doç. Dr. Hakan Yücel

 

 

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Dimanche 26 février 2012 7 26 /02 /Fév /2012 12:22

GIT-Pinar-2.jpg

 

Présentation de Pınar Selek, par Etienne Copeaux, historien de la Turquie, en ouverture de la séance du 24 février 2012

 

J'ai pris connaissance de l' « affaire Pınar Selek » en lisant les journaux, à Istanbul, en août 1998.

Un mois et demi plus tôt, le 9 juillet, une explosion meurtrière avait secoué le célèbre Marché égyptien d'Istanbul. Nous étions dans l'une des plus dures époques de la guerre contre les autonomistes kurdes. L'explosion fut aussitôt qualifiée d'attentat terroriste. Il fallait des coupables.

Le 19 août 1998, Milliyet  annonçait une nouvelle fracassante : « C'est une sociologue qui posé la bombe ! ». Il y avait une photo de la reconstitution du prétendu « attentat », et un portrait de la prétendue « sociologue terroriste » qui aurait organisé l'attentat. Sans trop savoir pourquoi, j'ai découpé cet article : « sociologue terroriste », c'était une qualification qui d'une certaine manière me paraissait emblématique de ce qui se passait : on ne se méfie jamais assez des intellectuels.

 

La « sociologue terroriste » était déjà en prison ; elle avait été arrêtée le 11 juillet, mais pour une tout autre raison.

En 1996, Pınar Selek avait conclu ses études de sociologie à l'université Mimar Sinan par un mémoire de licence sur les transformations  d'Istanbul, sa ville. C'était déjà une question délicate, car, au moment où Istanbul accueillait la conférence de l'ONU « Habitat II », elle connaissait un mouvement de spéculation intense. Depuis l'expulsion des orthodoxes en 1955-1960, le quartier central de Beyoğlu était devenu un immense squat, abritant toutes sortes de populations pauvres, migrantes et marginales ; c'était un lieu de petits et grands trafics, où grouillaient aussi des enfants exploités, manipulés, drogués. Mais la transformation radicale qui s'annonçait ne pouvait s’accommoder de cette présence ; pauvres, marginaux, squatters, devaient être expulsés : ce fut notamment le cas des transsexuels de la rue Ülker, en 1996.

 

Ce quartier de l'hyper centre allait être l'un des « terrains » privilégiés de Pınar Selek.

 

Une association de sociologues (Sosyoloji Mezunları Derneği) qui soutient Pınar l'a qualifiée de « sociologue impliquée » ou « sociologue militante » (müdahil). En effet : dans les ruelles de Beyoglu, elle va à la rencontre de cette population. D'emblée, elle devient une sociologue de combat, engagée et non pas seulement observatrice. 

Elle crée pour tous les exclus, notamment pour les enfants, un atelier d'art, « L'Atelier des artistes de rue », dont les œuvres sont exposées dans les rues ; elle crée théâtre de rue, et une revue, L'Invité, diffusée à 3000 exemplaires. L'Atelier devient un foyer, le seul de son genre à Istanbul.

Dans sa plaidoirie en 2006 Pınar Selek disait ceci : « Pendant mes années universitaires, à la poursuite de cette quête infinie, j’ai essayé de créer mon propre chemin en questionnant les rapports entre le savoir et le pouvoir, la manière dont la science est instrumentalisée, les comportements et le langage. Bref, en abordant tout ce qui était trop sacré pour être questionné publiquement. »

 

Parmi les questions « trop sacrées » figurait bien sûr le problème kurde. Aussi, Pınar avait commencé un travail de recherche, à partir d'entretiens, sur cette question.

La sociologie turque peut-elle faire l'impasse sur ce qui depuis des décennies ravage le pays et transforme de fond en comble sa société ? En réalité, il n'y avait pas de sujet sociologique plus urgent que celui-là. Ismail Besikçi avait montré la voie, en le payant très cher. Mais, consciente des risques, Pınar Selek a mené des entretiens avec des militants kurdes, et c'est ce qui lui a valu ses ennuis : ses contacts avec les militants interviewés font d'elle, aux yeux du code pénal, la « complice d'une organisation terroriste ». Son arrestation, le 11 juillet 1998, est donc sans rapport avec l'explosion du Marché égyptien.

La police a considéré la sociologue comme une « source » potentielle pour la répression du mouvement kurde : les travaux de Pınar sont saisis, sa thèse confisquée. Pour qu'elle donne les noms de ses informateurs, elle est torturée.

Mais elle ne parle pas, elle ne donne aucun nom.

 

C'est pourquoi, pour essayer de la briser, on lui colle sur le dos le prétendu attentat du marché égyptien ; un autre prévenu a craqué sous la torture et l'a dénoncée. Et c'est en prison et par la télévision qu'elle apprend qu'on l'accuse d'avoir participé à la préparation de l' « attentat ».

 

Elle est maintenue en détention durant l'enquête sur l'explosion. En 2000, deux ans et demi plus tard, les expertises déterminent de façon irréfutable son origine accidentelle. Pınar est libérée, jugée, relaxée.

Mais c'est seulement la première phase d'un acharnement judiciaire de quatorze ans.

Les pouvoirs publics n'acceptent pas la relaxe, contestent l'expertise et le jugement, imposent une nouvelle enquête, attentant gravement à l'indépendance de la justice.

Un long affrontement s'ensuit entre la Haute Cour criminelle et la Cour suprême.

En 2006, la Haute Cour criminelle prononce l'acquittement, cassé un an plus tard par la Cour suprême. En 2008, la Cour criminelle acquitte Pınar Selek pour la deuxième fois. Plus important encore, cette même cour annule l'inculpation de « complicité d'une organisation terroriste », que lui avait valu son travail de recherche.

… et une nouvelle fois, la Cour suprême annule l'acquittement. En 2010, cette même Cour suprême requiert à l'encontre de Pınar une peine de prison à perpétuité. 

On le sait, le 9 février 2011, à la suite d'un troisième procès, Pınar Selek est acquittée une troisième fois, mais la Cour suprême fait immédiatement appel du jugement.

Si bien qu'actuellement Pınar, bien qu’innocentée trois fois et jamais condamnée, est menacée d'arrestation si elle retourne en Turquie.

 

La prochaine audience de cette procédure doit avoir lieu le 7 mars. Le cas de Pınar sera à nouveau jugé et il est douteux que l'Assemblée générale de la Cour suprême se désavoue elle-même : une nouvelle condamnation est possible.

 

Par un tel acharnement, et qui plus est en l'absence de charges, la Cour suprême impose deux peines illégales.

La première est la prolongation indéfinie de la durée de la procédure, par la multiplication des épisodes, coups de théâtre, reports. Ce délai indéfini est source d'incertitude, d'instabilité, d'impossibilité de mener une vie normale. C'est une véritable torture psychologique, qui s'ajoute aux séquelles ineffaçables des tortures physiques subies en 1998.

La seconde est l'exil, auquel est contrainte Pınar. A la façon des exécutions extra-judiciaires, on lui impose une peine de relégation extra-judiciaire. L'exil n'est pas un choix de la part de Pınar : elle y est acculée, c'est le seul moyen pour elle de vivre, de se défendre, et de continuer son travail.

 

Car après sa sortie de prison en 2000, Pınar Selek avait multiplié les recherches et les engagements. Elle enseigne l'histoire orale à Istanbul, devient conseillère pour l'éducation des enfants, participe à la fondation d'une Plate-forme pour l'écologie sociale, soutenue par l'UE.

En collaboration avec l'association féministe Amargi, qu'elle a contribué à créer, et la fondation Friedrich-Ebert, elle anime des rencontres sur l'innovation sociale en Turquie, tandis que la fondation Heinrich Böll la charge de diriger une recherche sur la construction de la masculinité.

Pendant ces années Pınar Selek, sociologue, militante féministe et anti-militariste, s'affirme par ses publications et ses conférences, et pendant six ans elle a été coordinatrice et éditrice de la revue féministe Amargi. En plus de nombreux articles et contributions, entre 2001 et 2008, elle publie ses trois principaux ouvrages :  le premier porte sur la marginalisation des transsexuels et des prostitués de Beyoglu (La Rue Ülker, un lieu d'exclusion, 2001) ; puis vient Nous n'avons pas pu faire la paix (Barısamadık, 2004), sur les mobilisations pour la paix en Turquie ; et en 2008 Devenir homme en rampant (Sürüne sürüne erkek olmak), sur la fabrication du mâle lors du service militaire, en cours de traduction. Pınar Selek a également dirigé un ouvrage sur l'histoire orale (2008).

Mais la sociologue est également écrivaine, avec plusieurs recueils de nouvelles et de contes et, en 2011, un roman, Yolgeçen Hanı, qui se déroule dans l'Istanbul des années 1980.

C'est tout cela que Pınar Selek a dû abandonner en s'établissant à l'étranger. Ses travaux, son engagement, et les ennuis qu'elle subit en raison même de son travail lui valent un très large soutien en Turquie parmi les universitaires, chercheurs, militants féministes et démocrates.

Des milliers d'intellectuels ont signé les différentes pétitions pour Pınar Selek, des personnalités de premier plan la soutiennent et l'encouragent comme les écrivains Orhan Pamuk, Yasar Kemal, Inci Aral, des universitaires et politologues comme Baskın Oran ou Ahmet Insel, des éditeurs, journalistes renommés comme Oral Çalıslar, des historiens (Halil Berktay). Ce soutien déborde largement l'intelligentsia de gauche, et va jusqu'à certains milieux considérés comme « islamistes » (Abdurrahman Dilipak) et féministes islamistes (Neslihan Arıkan, Fatma Ünal).

 

Pınar Selek n'est pas seule ! Et ce mouvement de solidarité a un sens très fort car l'affaire Pınar Selek est emblématique. Ceux et celles qui la soutiennent veulent dans leur pays la garantie d'une liberté d'expression sur tous les sujets, même et surtout sur les sujets dits sensibles comme le caractère patriarcal de la société, la pluralité de la société, le problème kurde et la guerre. Ils veulent pouvoir travailler librement sur  l'histoire de la Turquie au XXe siècle, et pouvoir faire connaître librement leurs travaux, en Turquie même.

Ils veulent une justice indépendante du pouvoir politique. Ils veulent la disparition de la violence et de la torture. Ils veulent une égalité réelle entre les hommes et les femmes.

C'est pour tout cela que Pınar se bat, Pınar et tous ceux et celles qui la soutiennent.

 

Voir le site de Pınar Selek (http://www.pinarselek.com/public/Default.aspx ) 

et celui d’Etienne Copeaux (http://www.susam-sokak.fr/ )

 

 

 

 

 

Par gitfrance
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Site de GIT France (Groupe international de travail)

L'initiative GIT

GIT France est la branche française du

Groupe de travail international (GIT)

« Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie », une initiative internationale d’universitaires, de chercheurs, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs née à Paris le 21 novembre 2011

 

sites d’nformations globales :

www.gitiniative.com

http://www.facebook.com/pages/GIT-Initiative/288505904533560?ref=ts

   

Branches du GIT dans de nombreux pays :

Branche en France : www.gitfrance.fr

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Dr. Zeynep Gambetti (zgambetti@gmail.com) ; Dr. Nesrin Uçarlar (nesrinucarlar@gmail.com)

 

Branche en Allemagne : http://gitgermany.wordpress.com/

gitgermany@yahoo.de

 

Branche en Grèce : Vasiliki Petsa ()

 

Branche en Italie : http://gititalia.wordpress.com/

Pour suivre l'actualité des libertés en Turquie

http://www.susam-sokak.fr/ (Blog d'Etienne Copeaux, historien de la Turquie)

http://istanbul.blog.lemonde.fr/ (Blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde en Turquie)

http://turquieeuropeenne.eu/ (site d'actualité et de traductions d'articles)

https://akgonul.wordpress.com/2011/12/ (Blog de Samim Agkönül, historien et politiste)

http://www.imprescriptible.fr/  (sur le génocide arménien)

(liste non exhaustive)

GITinitiative

 

 

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